Pour ceux, qui n’étaient pas présent dans la salle, et ils sont nombreux car nous n’étions pas plus de 7 ou 8, il faut dire que ce n’était pas facil pour Redmond de faire face à la concurence, en effet sous la chaleur du soleil Carolo de ce premier jour de printemps, R. Sebille un conferencier de grand talent intervenait à quelques mètres de là dans un atelier sur les plateformes collaboratives.
Toujours est-il donc que La présentation de C. Van Mollekot, Products & Solutions Marketing Manager chez Microsoft, était intitulée :
"Le plus ouvert n’est pas celui qu’on croit. ms Office je sais plus combien" et ventait les joies de l’interoperabilité.
Un des arguments clefs anti OSS développé par MS est le suivant :
"Since code can be modified, a product that is initially standards conformant and interoperates, may be altered by a user in a manner that breaks interoperability"
et de venter leur solution ainsi :
- Third-parties can open documents created with Microsoft Office
- Third-parties can create documents that can be read or consumed by Microsoft Office
- Microsoft and third-parties compete on implementation of standards and features of product
- Microsoft IP licensing is simple, royalty-free and open to all
(ces citations sont reprises d’une autre conférence de C. Van Mollekot :
Windows & Linux : Get The Facts , dont vous pouvez télécharger le slideshow ppt de 6,3 Mb à partir de cette page
http://download.microsoft.com/download/3/0/5/305f700a-572a-4e7c-9bbd-dd9452121b35/2005-04-27_Get_The_Facts.ppt
dans un format, bien entendu, tout ce qu’il y a de plus fermé ;-) )
Aprés cette longue pub présentant microsoft comme champion de l’open, il faut savoir que bien entendu nous n’avons pas pu voir de nos yeux les spécifications de ce format dit ouvert. Rien de bien surprenant en somme, Redmond à toujours été plus prompt à faire des effets d’annonce qu’à fournir des informations techniques.
Ceci dit je ne suis pas aussi sombre par rapport à l’Office Open XML de MS.
Il est evidemment dommage qu’alors qu’OpenDocument était déjà spécifié et identifié comme un standard, Microsoft membre du consortium OASIS, ne l’adopte pas. OpenDocument est pourtant plus convaincant :
Il utilise une grammaire RelaxNG, dont les bases mathématiques lui offrent une plus forte robustesse de validation par rapport aux autres schémas, il se base sur des standards reconnus : HTML, SVG, XSL, SMIL, XLink, XForms, MathML et Dublin Core.
Au vu des documents techniques "disponibles", Microsoft semblerait ne pas les prendre en compte.
( voir à ce sujet : http://xmlfr.org/actualites/decid/050609-0001 )
Mais on peut quand même se réjouir, en partie en tous cas, de comment se passent les choses :
- Le géant de Redmond qui se présente comme champion de l’open pour faire sa pub, c’est abérant mais tant mieux c’est significatif de ce que le soucis d’intéropérabilité a prit comme importance.
- Le fait qu’un mec comme Jean Paoli, figure marquante du SGML depuis 1985, co-createur de l’XML 1.0 avec le W3C, se fasse entendre aussi fort chez micorsoft est plûtot une bonne chose. (http://www.microsoft.com/office/xml/xmlletter.mspx)
- L’abandon d’un format monolithique, pour enfin séparer le contenu de la présentation est un grand pas en avant, rappelons nous qu’il n’y a pas si longtemps il était inconcevable pour microsoft d’abandonner ses formats de fichiers binnaires.
Mais Comme tu le dis la position du Massachusetts
( http://formats-ouverts.org/blog/?q=Massachusetts ), et de l’Union Europeenne avec le rapport Valoris on du peser gros dans la balance pour que MS decide de faire une Royalty-Free License ( http://www.microsoft.com/presspass/press/2003/nov03/11-17XMLRefSchemaEMEAPR.mspx ).
Sinon il reste toujours LaTex (dont le fondateur Leslie Lamport, a lui aussi été débauché par microsoft http://research.microsoft.com/users/lamport/ )