Commerce de détail ou détail du commerce ?

Je viens d’aller acheter 2 starters à la quincaillerie d’à côté, mes tubes néons ne voulaient plus s’allumer. Après les avoir changés, et avoir aussi changé le tube pour être sûr, je dois bien me rendre à l’évidence : un starter est tout simplement mort, l’autre n’en a plus que pour quelques allumages. En y regardant de près, ils ont effectivement l’air d’être usagés.

Au début j’étais un peu en rogne contre le quincailler qui m’avait vendu cette camelote. Mais finalement, est-ce bien sa faute ? Imaginons comment ces starters, vendus à 300 francs [1], sont arrivés jusqu’ici...

Ils sont de marque Philips, made in Holland, en toutes lettres sur le starter. Ceux que je remplace sont de marque Sylvania, made in Korea. Je croirais difficilement que le prix de fabriquation et d’importation de ces starters soient les mêmes. Ceux en provenance d’Hollande doivent avoir un coût nettement plus élevé... sauf s’ils ne sont pas neufs.

Mon marchand les a donc sans doute récupérés ici au Sénégal ou, peut-être plus probablement, en Europe [2]. Il n’aurait alors payé que le transport, ce qui lui permettrait de les vendre compétitivement sur le marché local, tout en pouvant en gagner sa vie. Vu son magasin, je peux vous assurer qu’il n’engrange pas un bénéfice plantureux de la vente de ce matériel de second usage.

Alors, est-ce bien la peine d’être en rogne contre lui ? Je crois que demain je vais juste essayer d’aller lui échanger celui sans vie...