(via) rupta (latin) : route, road, ruta, weg, ... Via rupta signifie litéralement voie brisée, creusée dans la roche, pour tracer le chemin [1]. Here are fragments of my rupta.
[1] Comme nous le rappelle la définition francophone de route de Wikipedia.
C’est le plat de résistance quotidien ces derniers jours, accomodé à plusieurs sauces.
On voit que Dakar est une grosse capitale par les problèmes de traffic qui y règnent. Le président et le gouvernement promettent des investissements dans les infrastructures routières, mais ils tardent. Habiter en banlieue et travailler au plateau fait perdre 3 à 4 heures de trajet par jour à bon nombre de gens.
Et c’est encore pire en temps de pluie, comme ces derniers jours. L’évacuation des eaux n’est pas bonne et les bassins d’orage se constituent tout seuls dans les quartiers implantés dans une cuvette, rendant insalubres des dizaines d’habitations et privant ainsi de nombreuses familles de leur logement.
C’est là que les riches propriétaires de 4x4 sont heureux de leur achat. C’est évidemment pas donné à tout le monde et parfois ceux-là se prennent un peu trop au sérieux. Mais au moins, ici ça se justifie au moins un peu plus qu’à Bruxelles.
Le changement de régime alimentaire n’est pas toujours facile, alors qu’en apparence il semble évident. Mes intestins ont quelques difficultés à s’accommoder d’un régime pauvre en fibres, ce qui m’a valu une bonne fièvre ces derniers jours. La médecin que j’ai consulté, pensant bien faire, m’avait prescrit inutilement des médicaments contre le palu [1], qui m’ont rendu malade un jour de plus par leurs effets secondaires. Dans ce genre de cas, la meilleure médecine c’est encore de bien connaître son corps et les symptômes de petites maladies pas trop graves. Pour cela, j’apprécie l’approche homéopathique. Devrais-je en profiter pour essayer la médecine traditionnelle sénégalaise ?
Et puis ici les discussions sur les humains en transit, en migration ou simplement en voyage sont nombreuses. Les manières de faire de certaines autorités européennes lors de l’octroi de visa, par exemple, sont loin d’être flateuses... Je ne suis pas sûr que la manière dont sont dressés les remparts de l’Europe forteresse soit compatible avec la timide politique de développement qu’elle prône et tente de faire en Afrique. Et je ne parle même pas ici des agissements parfois plus cachés de certaines diplomaties.
Pourquoi les êtres humains ne peuvent-ils pas voyager aussi librement que les marchandises et l’argent, dans ce monde de l’économie libérée ? Finalement ne sommes-nous pas tous en transit sur cette planète ?
[1] Palu ou paludisme, autre nom de la malaria.